Maison des Sorcières
En 1997, la Société d’Histoire de Bergheim crée un lieu interactif retraçant l’histoire des procès de sorcellerie jugés à Bergheim entre 1582 et 1683, présenté sous forme d’une exposition permanente et évolutive.
L’exposition présente une information écrite volontairement brève et beaucoup d’illustrations. Assez éloignée du concept de musée, elle s’apparente davantage à une scénographie qui serait à la fois travail d’ambiance et œuvre pédagogique ouverte au grand public.
Les auteurs de ce projet ambitieux, conscients des difficultés d’exploiter et d’illustrer cette histoire très complexe ont mis en place un conseil scientifique composé d’historiens accompagnant le projet proposé.
La salle du rez-de-chaussée présente l’époque et le cadre historique dans lesquels se jouent les 40 procès de Bergheim, relatés dans les exceptionnelles archives de la ville ;
L'époque des sorcières :
L'Alsace au 16ème et 17ème siècles
Bergheim : droits et privilèges d'une ville
Le bailliage de Bergheim
Une société rurale qui a peur, etc.
La salle du 1er étage présente les procès de sorcellerie :
Les accusés de Bergheim
Un monde magique
Comment devient-on sorcière ?
Le tribunal des maléfices de Bergheim
Les procès français de 1650 à 1683
Une histoire des mentalités
Les images de la femme etc ...
A travers images, gravures, films, vidéo, archives, textes bilingues (français et allemand), la Maison des Sorcières invite à interroger le passé pour mieux comprendre le présent et à porter un regard sur l’exclusion et l’intolérance aujourd’hui.
La Maison des Sorcières reconstitue dans une scénographie originale et inventive le contexte historique des 40 procès de sorcellerie à Bergheim.
Ancienne synagogue
L’actuelle synagogue a été reconstruite à l'emplacement de la précédente de 1860 à 1863.
S'inscrivant dans le courant général de son époque, elle adopte le vocabulaire néo-roman tant dans le schéma des volumes (nef centrale, bas-côtés) que dans le décor de la façade occidentale. A l'intérieur, où l'on retrouve une ordonnance toute médiévale dans l’organisation d’une travée (grandes arcades, tribune sur le bas-côté, haute-nef avec oculus) c’est la hauteur de l’élévation qui surprend pour un édifice de dimensions relativement modestes.
L'intérêt de cette synagogue est singulièrement accru par le fait qu’elle est, comme l’a écrit Elie Scheid dans son Histoire des Juifs (1887) « La seule et unique synagogue en Alsace qui se trouve encore sur l'emplacement où elle avait été au commencement du XIVe siècle » c’est précisément pour cette raison qu’elle est très visitée par des Israélites en provenance de nombreux pays et qu’elle a fait l’objet d’un programme de restauration.
Synagogue (Inv. MH : 30 octobre 1990, modifié le 27 février 1991).
Cimetière militaire allemand
Au-dessus des toits de la ville de Bergheim, se situe le Grasberg. C'est au « Grasberg » que reposent 5 308 soldats allemands morts pendant la deuxième guerre mondiale dont les tombes étaient dispersées dans plus de 225 communes du département du Haut-Rhin.
Le regroupement des tombes dans le sud de l'Alsace commença en 1970.
Là où jusqu'à présent on ne parlait que de victimes inconnues, de longues listes de noms ont pu être établies ; des disparus ont été retrouvés, des destins clarifiés. Désormais les défunts pouvaient avoir une place pour y trouver, en commun, un lieu de repos éternel. Un endroit adéquat fut alors trouvé à Bergheim : « Le Grasberg ».
Entre le défrichage du sommet de la colline en mai 1970 et l'achèvement du cimetière, cinq années de travaux ont été nécessaires.
De loin, on ne soupçonne pas sa présence, il s'intègre harmonieusement dans le paysage du vignoble de Bergheim.
La Mairie (1767)
La Mairie (l'ancienne "Herrenstube") construite entre 1760 et 1767 et dans laquelle se trouvent d'abondantes archives fait grande impression par sa façade en grès et son pignon baroque surmonté d'une magnifique thémis qui rappelle le souvenir de l'époque où le Conseil de Ville avait le droit de juridiction.
Les Remparts
La fortification de la Ville de Bergheim est tout à fait remarquable par son état de conservation puisque la double enceinte est encore bien visible sur presque toute sa longueur, mais surtout parce que la totalité de ses tours flanquantes et une tour-porte sur les trois subsistent.
Remparts, Porte haute et les neuf tours (Cl. MH : 8 mars 1948).
Le Tilleul
Labelisé Arbre Remarquable en Juin 2017 (28/06/2017)
Le Cadran Solaire
"Sicut umbra fugit vita" et "Fecit ano MD CC XI"
(Comme une ombre fuit la vie - fait en l'an 1711).
Ce cadran indique les heures, les 1/2 heures, 1/4 heures, les changements de saison, la position du soleil dans le zodiaque, à quelques jours près la date de l'année, ainsi que l'heure du lever et du coucher du soleil.
L’église
De nombreux éléments sculptés du XIVe siècle : tympan de l'adoration des Mages au portail occidental, fragments d'un portail du Jugement dernier contre le mur-gouttereau sud.
Des éléments peints comme Saint Georges terrassant le dragon avec les armes des Hattstatt dans le collatéral nord (XIVe siècle), symboles des évangélistes à la voûte du porche...
L'aspect actuel de la nef est dû à des transformations effectuées en 1718 : le vaisseau central est couvert d'un plafond et séparé des bas-côtés par des arcs en plein-cintre portés par des colonnes toscanes.
La chapelle des Quatorze Saints Auxiliateurs, qui renferme d'intéressantes œuvres d'art peintes et sculptées, a été ajoutée au flanc sud en 1819. La sacristie sud de style néo-gothique date de la fin du XIX siècle.